TAILLE D’UN BEC
L’on peut dire aussi plectre ou plume
(jamais languette, terme réservé à la partie articulée du
sautereau)
Lors d’un bris de bec vous ne prendrez pas un sautereau,
qui sert peu, dans l’aigu pour l’employer sur une autre
note.
Chaque sautereau à son adresse et porte en lui tous les
réglages afférents à sa corde et à sa situation sur le
clavier.
Il est donc interdit d’intervertir les sautereaux par
empressement voire paresse.
Les croquis sont des vues de dessous
Les becs se taillent par le dessous, soit par coupe ou
grattage au cutter.
Le mieux est l’emploi d’une lame de bistouri non
emmanchée.
L’on recherche une section longitudinale en forme de
demie voûte donc d’arcade.
Cependant les clavecins Rouaud vous proposent des becs
pré-taillés. (consultez la boutique web)
Pour l’évacuation de l’ancien bec veillez à caler la
languette recevant le bec avant de pousser pour chasser
le reliquat.
Vous observerez que le bec est en forme de coin, ce qui
vous indique dans quel sens on le sort et on le rentre dans
la languette.
On introduira le sautereau armé de son bec à son adresse
dans le registre .
Après avoir présenté devant la corde le nouveau bec, on
le coupera en longueur en le tranchant net sur un martyr
(pièce en bois). Le bec doit dépasser d’environ un demi
millimètre de la corde, c’est l’engagement.
L’extrémité du bec doit être en glacis de manière à glisser
sur la corde sans aucune bavure de matière.
La longueur utile des becs de tout un registre est
d’importance, elle doit être régulière éventuellement
progressive, cela dépend, en son temps, de l’habileté
du réalisateur de l’instrument et de la recherche de
sonorité initiale du facteur de clavecins.
L’on se gardera de dérégler la position des registres par
les vis en bout de ceux-ci.
Il est préférable de changer quelques becs, plutôt que, par
négligence, ravancer un registre.
Il est plus facile de changer un seul bec que d’avoir à re-
régler la totalité de son instrument.